Les différentes maladies du pénis

De nombreuses maladies peuvent toucher le pénis, la plupart étant bénignes. Zoom sur les principales maladies de la verge.

Définition du pénis
Le pénis, également appelé verge en France, est un organe de l’appareil reproducteur et urinaire masculin. Il est composé d’un des corps érectiles, en nombre de deux, appelés les corps caverneux, et le corps spongieux, placé en dessous des corps caverneux. Les deux corps spongieux sont entourés par une membrane, l’albuginée qui est peu extensible et qui a un rôle essentiel dans l’érection.

Le corps spongieux entoure le canal urinaire appelé urètre. Il est entouré par un muscle dont les contractions rythmiques assurent l’expulsion du sperme. Il se termine par le gland qui coiffe l’extrémité des deux corps caverneux. La peau du pénis est appelée le fourreau de la verge et à son extrémité se situe le prépuce qui couvre le gland. Le petit pont cutané qui relie le prépuce à la base inférieure du gland s’appelle le frein du prépuce.

Les différentes maladies du pénis

On distingue :

  • les maladies dermatologiques et du tissus sous-cutané,
  • les pathologies de l’urètre,
  • les maladies du pénis en érection.

Le pénis peut faire l’objet de dermatoses inflammatoires localisées au niveau du fourreau de la verge ou bien du prépuce et du sac préputial et du gland du pénis. Le cancer du pénis est rare. On retrouve parfois des lésions de la couche sous-cutanée et des veines qui se situent dans cet espace.

Si l’on considère le pénis en érection, on retrouve le phimosis et sa complication redoutable le paraphimosis et les troubles liée à l’érection.  En cas de phimosis, l’anneau du prépuce est trop étroit et il n’est pas possible de découvrir le gland – on ne peut pas décalotter –alors que le paraphimosis est une complication – la gland est visible mais il est étranglé par le prépuce qui s’est glissé derrière le sillon du gland, le plus souvent par un décalottage forcé et impossibilité de recalloter–. C’est particulièrement douloureux et il faut consulter en urgence car il y a un risque d’ischémie du gland.

Il faut distinguer les troubles de l’érection, la maladie de Lapeyronie, la déviation congénitale de la verge. Toutes les maladies du pénis peuvent perturber la sexualité.

Maladies dermatologiques du pénis

Les balanoposthites

Il s’agit des balanites (inflammations du gland) qui sont souvent des balano-posthites (inflammations du gland et du prépuce). Ces pathologies sont exceptionnelles chez l’homme circoncis.

Les formes aiguës

Il existe des formes aiguës, le plus souvent infectieuses mais peut s’agir des causes allergiques ou irritatives. Les micro-organismes responsables des balanoposthites infectieuses le plus souvent identifiés sont les champignons (Candida Albicans), les streptocoques ou le staphylocoque, Gardenella vaginalis. Les candidoses à candida albicans sont les formes les plus fréquentes.

Les causes irritatives ou allergiques

En dehors des causes infectieuses, il y a des causes irritatives ou allergiques :

  • allergie au latex,
  • eczéma de contact (linge, lessive, spermicides, rouge à lèvre, savons, etc).

Les causes traumatiques

Plus rarement des causes traumatiques avec morsure, fermeture éclair, érosion ou rupture du frein du prépuce, corps étrangers. Dans plus d’un tiers de cas on ne retrouve pas d’agent infectieux

L’herpès génital

L’herpès génital est la première cause de balanoposthite ulcérée. L’herpès génital est une infection transmissible sexuellement causée par le virus de l’herpès simplex de type 1 (VHS-1) ou de type 2 (VHS-2) prédominant sur les lésions génitales. Elle se manifeste chez l’homme par des petites vésicules (boutons remplis d’un liquide clair) douloureuses sur le pénis.

Les infections sexuellement transmissibles

Les infections sexuellement transmissibles se manifestent aussi par des balanoposthites mais parfois, ils touchent aussi le reste du fourreau de la verge, le pubis ou le scrotum et pas uniquement le prépuce et/ou gland. Parmi les agents pathogènes responsables de balanoposthite infectieuses il y la syphilis, l’herpès génital (l’herpès simplex de type 1 : VHS-1 ou de type 2 :VHS-2)  et le Papillomavirus (virus HPV).

La syphilis

La syphilis est une IST en recrudescence. C’est une balanite diffuse, superficielle et érosive avec une induration cartonnée: ulcération ou érosion du sillon, du fourreau, du pénis, appelée chancre syphilitique, indolore, accompagnée d’un ganglion (adénopathie inflammatoire) au niveau de l’aine.

Les condylomes ou verrues génitales

Les condylomes ou verrues génitales sur le pénis (elles peuvent être présentes au niveau du gland, du sillon, du fourreau) sont dues aux Papillomavirus (virus HPV).  Ce sont des excroissances qui ressemblent à des verrues ou qui ont un aspect en « chou-fleur » ou de « crête de coq».

Maladies du pénis : les traitements

Les pathologies inflammatoires du pénis

Les pathologies inflammatoires du pénis comme le lichen scléreux, le lichen plan, l’eczéma, le psoriasis sont traitées par l’application de pommades dermocorticoïdes (corticoïdes locaux). La balanite de Zoon est traitée avec une circoncision.

Les mycoses du pénis

Les mycoses du pénis sont traitées avec l’application d’une crème antifongique.

L’herpès génital

L’herpès génital est une maladie chronique qu’on ne peut pas guérir. Des traitements antiviraux soulagent les symptômes lors des poussées et diminuent le risque de récidive.

Les condylomes ano-génitaux

Les condylomes ano-génitaux sont traités de façon locale avec des traitements chimiques, des traitements physiques et chirurgicaux ou des traitements immunomodulateurs.

Le traitement de la syphilis

Le traitement de la syphilis repose sur des antibiotiques par voie injectable.

Les urétrites

Les urétrites sont soignées avec des antibiotiques.

Le traitement de la sténose urétrale

Le traitement de la sténose urétrale est un traitement chirurgical qui dépend de la localisation, l’étendue et la sévérité : soit une urétrotomie par des plasties plus ou moins complexes.

Le cancer du pénis

En cas de cancer du pénis, les traitements consistent en une amputation partielle ou totale du pénis, selon l’étendue de la tumeur au niveau du gland, ou un traitement conservateur du gland par curiethérapie pour les lésions limitées.

Les tumeurs du prépuce

Pour les tumeurs du prépuce la circoncision peut suffire.

Le traitement du phimosis

Le traitement du phimosis primaire est de première intention médical (application de crèmes corticoïdes pour assouplir l’anneau du prépuce). En cas d’échec du traitement local, le traitement du phimosis est chirurgical pour circoncision ou la plastie du prépuce (posthoplastie). Pour le traitement chirurgical du phimosis primaire chez l’enfant, il est conseillé d’attendre l’âge de 5 à 6 ans.

Le frein du prépuce court

Pour le frein du prépuce court ayant été blessé lors d’un rapport sexuel, il convient de réaliser une plastie du frein du prépuce.

Les troubles de l’érection

Les troubles de l’érection sont traités en première intention par voie orale : les inhibiteurs de phosphodiestérases de type 5 (IPDE5) :  le sildenafil (Viagra®, Xybilun®), le vardenafil (Lévitra®), le tadalafil (Cialis®) et l’avanafil (Spedra®). En cas d’échec des traitements oraux ou utilise l’alprostadil, en gel intra-uretral (Vitaros®) ou injection intra-caverneuses (Edex®). On peut peur faire appel à traitement par vacuum ou la pose d’une prothèse d’érection (implant pénien).

La maladie de Lapeyronie

Pour le traitement de la maladie de Lapeyronie, le seul traitement qui était approuvé, Xiapex® a été retiré du marché. En absence de traitement ayant une autorisatin de mise sur le marché, on propose des traitements multimodaux avec mécanothérapie, infiltration de l’albuginée avec du PRP ou Verapamil (Isoptine®), des ondes de choc et dans les situations plus complexes par la chirurgie.

Crédit:passeport SANTÉ

Créditphoto:urologie

Apwopo Angeline Michel

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