Tensions Pérou : l’état d’urgence décrété pour 30 jours

Finies les libertés de circuler et de réunion. Le gouvernement du Pérou, empêtré dans une crise politique, décrète l’Etat d’urgence sur tout le territoire pour 30 jours afin d’essayer d’enrayer les troubles qui ne faiblissent pas et ont fait 7 morts depuis dimanche.

Des soutiens du président Pedro Castillo dans le centre de la ville de Arequipa au Pérou, le 14 décembre 2022.
Des soutiens du président Pedro Castillo dans le centre de la ville de Arequipa au Pérou, le 14 décembre 2022. (Diego Ramos/AFP)

«L’Etat d’urgence est décrété sur tout le pays […] Il faut une réponse énergique avec autorité» face aux violences, a affirmé Alberto Otarola, le ministre de la Défense du Pérou. Il précise que la mesure comprend «la suspension de la liberté de circuler et de réunion» avec «possibilité de couvre-feu» et qu’elle durera trente jours.

Le gouvernement du Pérou est empêtré dans une crise politique. Les troubles dans le pays ont déjà fait 7 morts depuis dimanche. La présidente péruvienne Dina Boluarte, ancienne vice-présidente de l’ancien chef d’Etat destitué le 7 décembre, a promis une nouvelle fois mercredi des élections anticipées, espérant un scrutin en décembre 2023. «Légalement ça fonctionnerait pour avril 2024, mais en faisant des ajustements on peut les avancer à décembre 2023», a-t-elle dit à la presse. Sa précédente promesse de les avancer de 2026 à avril 2024 n’avait pas enrayé les protestations.

 

Au cœur des contestations, le sort de l’ancien président péruvien Pedro Castillo. Il devrait rester en prison mercredi. Un tribunal a déclaré «infondé le recours en appel introduit par la défense» du président destitué, a indiqué le juge César San Martin en lisant sa décision lors d’une audience télévisée mardi.

Il estime notamment que l’échec de la tentative du coup de force de Pedro Castillo n’excuse pas son crime, soulignant qu’en voulant «instaurer un gouvernement d’exception, l’ex-chef de l’Etat voulait altérer l’ordre constitutionnel».

Dans la nuit de mardi à mercredi, le parquet a demandé une mesure de détention préventive de 18 mois et une audience a été fixée au lendemain pour décider d’une éventuelle remise en liberté. Pendant l’audience, Pedro Castillo s’est montré combatif, saisissant l’occasion pour lancer : «Je ne renoncerai jamais et n’abandonnerai pas cette cause qui m’a amené ici. J’exhorte les forces armées et la police nationale à déposer les armes et à cesser de tuer ce peuple qui a soif de justice […] Je suis détenu de manière injuste et arbitraire, je ne suis ni un voleur, ni un violeur, ni un corrompu ou un voyou».

Crédit :libération

Apwopo Angeline Michel

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