La nomination urgente des professeurs stagiaires: une condition cruciale pour la rentrée scolaire en Haïti dans le contexte de migration massive des enseignants.

À l’approche de la rentrée scolaire en Haïti, la question de la nomination des professeurs stagiaires se pose avec une acuité particulière. En effet, la situation est préoccupante : de nombreux enseignants, face à des conditions économiques et sécuritaires difficiles, ont quitté le pays ou sont en attente de régularisation de leur statut. Ce phénomène de migration massive a exacerbé les déficits et créé un vide significatif dans les établissements scolaires, aggravant les défis déjà présents dans le secteur éducatif haïtien. La nomination rapide de ces cadres bien formés et qualifiés est donc non seulement cruciale, mais également impérative pour garantir une rentrée scolaire ordonnée et efficace.
Cependant, le manque de volonté manifeste de certains responsables politiques complique davantage la situation. Le Premier ministre Garry Conille, son chef de cabinet Nesmy Manigat, ancien ministre de l’Éducation de son état, ainsi que les membres du Conseil présidentiel semblent ignorer ce dossier crucial, bien qu’il soit en phase avancée de finalisation. Ce manque d’action laisse des doutes sur la volonté réelle d’adresser les défis du système éducatif actuel et compromet sérieusement la préparation pour la rentrée scolaire.

De surcroît, l’attitude du ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, exacerbe encore la crise. Professeur de formation et issu de l’UEH, du secteur, et de la même appartenance sociale que les professeurs stagiaires, Augustin Antoine semble, malgré tout, utiliser des stratégies qui freinent les nominations. Cette incohérence entre ses engagements antérieurs et ses actions actuelles soulève des questions quant à son véritable engagement envers la résolution des problèmes du système éducatif. En dépit de l’urgence de la situation, les mesures nécessaires pour la nomination des professeurs stagiaires restent en suspens.

Tout est donc en place pour une nomination rapide depuis plus d’un an. Les rapports de stage ont été déposés et traités, les dossiers administratifs des stagiaires ont été acheminés et analysés, et une partie des frais de stage a déjà été versée. Les rencontres avec la Direction de l’enseignement secondaire ont eu lieu au local de l’IERAH (Institut d’Études et de Recherches Africaines d’Haïti), et la liste des professeurs stagiaires a été publiée sur les réseaux sociaux. Cependant, malgré ces préparatifs avancés, des obstacles subsistent, principalement dus à un manque de volonté manifeste des responsables politiques, dont le ministre actuel de l’Éducation, Augustin Antoine, et l’ex-ministre Nesmy Manigat, qui a signé les contrats de stage et est au courant du dossier. Pourquoi? Pour remplacer les professeurs ayant terminé leur stage par d’autres personnes?
Les professeurs n’attendent que leur lettre de nomination pour pouvoir servir leur pays. Le financement des frais de stage et un soutien accru sont également nécessaires pour garantir que les professeurs stagiaires puissent exercer leurs fonctions dans des conditions optimales. La bataille pour la nomination des professeurs stagiaires est d’intérêt public. La réussite de cette démarche dépendra de la coopération entre les différents acteurs du secteur éducatif, y compris les institutions de formation, les autorités locales des zones reculées, et les organisations de la société civile. Ensemble, ils doivent surmonter les obstacles posés par le ministre de l’Éducation et ses diverses stratégies, afin de ne pas bafouer les droits des 800 jeunes professeurs et cadres qui ne souhaitent que servir leur pays et assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions possibles.

En somme, la nomination urgente des professeurs stagiaires est une condition sine qua non pour garantir une rentrée scolaire réussie en Haïti. Il est crucial que des mesures appropriées soient mises en œuvre sans délai pour finaliser ce dossier et répondre aux besoins pressants du système éducatif. La stabilité et l’avenir de l’éducation haïtienne en dépendent.

Collectifs des Enseignants Stagiaires du MENFP

Apwopo Emmnanuel Hubert

Ou ka gade tou

Ayiti/Eleksyon: San pèdi tan, manm bout KEP yo fòme biwo yo.

Nan mwens ke 24è, apre yo te fin prete sèman e estale kòm manm KEP …