La crise sécuritaire à laquelle est confrontée Haïti actuellement montre les limites des institutions selon Figaro Aurélus, doctorant en droit à l’Institut des Sciences, des Technologies et Études Avancées d’Haïti (ISTEAH).

Les mouvements violents armés liés à la situation sociopolitique délétère du début XXIe siècle haïtien qui ont éclaté en 2004 ont montré clairement les limites de la Police Nationale d’Haïti en matière de gestion de la sécurité. Toutefois, ayant bénéficié du soutien de la Force multinationale, les Forces de police ont fini par combattre ces mouvements armés et ramener un climat de paix et de sécurité au pays. Par la suite, des changements ont été opérés au sein de l’institution mais du point de vue organisationnel et administratif, la PNH continuait d’évoluer sur les mêmes bases.

L’instabilité provoquée par les crises politiques récurrentes que connaît le pays depuis au moins une décennie favorisent une crise sécuritaire insoutenable où près de 300 gangs armés prennent en tenaille la capitale et ses environs, les routes principales, ainsi que certaines zones et villes de province, en violant, rançonnant, pillant, brûlant et tuant, de manière quasi-indiscriminée. Face à cette impasse, les institutions de sécurité et celles de gestion et de contrôle de la sécurité semblent sinon effondrées du moins dépassées. Une réforme s’avère urgente et obligatoire.

Cet article cherche à déterminer les enjeux et l’opportunité d’une réforme du secteur de la sécurité (RSS) en Haïti. Plus précisément, il essaie de clarifier le processus de rédaction de cette réforme et d’identifier les différents secteurs et structures concernés. Une analyse des données indique qu’une réforme du secteur de la sécurité (RSS), impliquant des institutions de sécurité, de gestion et contrôle du domaine, des organismes, instances et institutions de la société civile, permettra à l’État de reprendre le contrôle du territoire et d’obtenir progressivement son autonomie sécuritaire.

Sur une population carcérale de 11816 détenus, en août 2023, seuls 1 892 ont été reconnus coupables d’une infraction. Ces faits génèrent des conséquences néfastes dans divers domaines dont l’économie qui a connu des contractions consécutives de 2019 à 2022 de l’ordre de 1,7%, 3,3% ; 1,8% et 1,7% (Haïti Présentation, s. d.)
Pour tenter de remédier à la situation, le gouvernement haïtien a demandé en octobre 2022 aux Nations Unies de déployer une force armée spécialisée au pays pour résoudre la crise humanitaire provoquée par les gangs (Haïti a Besoin d’un Dialogue Politique Parallèlement à La Mission de Sécurité Multinationale, s. d.). Ainsi, le Conseil de sécurité de l’ONU, à travers la Résolution.

Apwopo Emmnanuel Hubert

Ou ka gade tou

Ayiti/Eleksyon: San pèdi tan, manm bout KEP yo fòme biwo yo.

Nan mwens ke 24è, apre yo te fin prete sèman e estale kòm manm KEP …