Le débarquement surprise de milliers de demandeurs d’asile, transférés par des gouverneurs républicains vers des bastions démocrates, relance la question de l’immigration à l’approche de l’élection du 5 novembre. Tandis que le camp républicain en profite pour critiquer la politique migratoire du gouvernement Biden, les élus démocrates demandent de l’aide pour faire face à l’afflux constant de migrants, expédiés depuis bientôt deux ans par les États du sud du pays.
À bord des bus de Chicago, mobilisés pour l’occasion, plusieurs centaines de migrants se blottissent sur leurs sièges pour se maintenir à l’abri du froid et de la pluie. D’autres troquent un camp de tentes pour l’école James-Madison de Brooklyn, où ils seront 2 000 à dormir le temps d’une nuit orageuse. Ceux qui arrivent à Pennsylvania Station, la principale gare de New York, iront s’enregistrer auprès de la municipalité sous les dorures de l’hôtel Roosevelt.
Aux États-Unis, les vidéos de ces scènes pullulent sur les réseaux sociaux, où l’on s’alarme de certains bastions démocrates comme New York, Chicago, Washington ou encore Los Angeles qui peinent à répondre à l’afflux actuel des demandeurs d’asile, transférés par des gouverneurs républicains qui pointent du doigt la politique migratoire de Joe Biden. À moins d’un an de l’élection présidentielle américaine, le sujet de l’immigration agite un débat partisan déjà brûlant, et dont le locataire de la Maison-Blanche se serait bien passé.
Crédit :rfi