En 2022, quand Raymond Dolphin a été nommé directeur adjoint d’une école secondaire du Connecticut, il savait déjà que les enfants n’allaient pas bien.
Le problème, c’était les téléphones portables. Les élèves s’en servaient en classe, même s’ils étaient interdits. Les médias sociaux amplifiaient les conflits entre élèves. Dans les couloirs et à la cafétéria, M. Dolphin voyait invariablement des têtes penchées sur des écrans.
Alors en décembre, il a fait quelque chose d’inédit : il les a interdits dans toute l’école.
Les élèves et certains parents de l’école Illing, à Manchester, ont protesté, mais cette expérience produit déjà des résultats aussi profonds qu’inattendus.
Délaisser le téléphone portable, c’est comme couper le sucre, dit M. Dolphin : « Après quelques mois, on se sent mieux. »
Ce qui s’est passé à l’école Illing illustre une dynamique qui touche le monde de l’éducation : des mesures de plus en plus radicales sont adoptées pour réduire l’emprise néfaste d’une technologie omniprésente et infiniment distrayante.
Des dizaines d’écoles à travers le pays ont conclu que limiter par des règlements l’usage des téléphones était futile ; elles les ont carrément interdits dans tout le bâtiment, toute la journée.
Cela survient dans un contexte d’inquiétude généralisée quant aux effets délétères des téléphones et des réseaux sociaux sur les enfants.
Crédit :la presse ca