Le prix Nobel de la paix difficile à décerner au milieu des guerres

D’où viendra l’éclaircie ? Le Nobel de la paix va être attribué vendredi à Oslo au milieu d’une sombre actualité, où les noms de la Cour internationale de Justice, de l’UNRWA ou encore d’Antonio Guterres émergent timidement comme favoris.

Dans la dernière ligne droite avant le jour J, les spécialistes avouent leur désarroi : les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, la famine au Soudan et le péril climatique dressent un tableau sinistre qui ne se prête guère aux conjectures sur un prix de la paix.

Des candidats, on ne connaît que le nombre : 286 cette année, soit 197 individus et 89 organisations. Leur identité, elle, est tenue secrète pendant 50 ans – à moins que leurs parrains ne choisissent de révéler le nom de leur poulain.

Collectif d’ONG pacifistes, le Conseil norvégien pour la paix a fait de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) son favori alors que le conflit dévastateur entre Israël et le Hamas, déclenché par les attaques perpétrées sur le sol israélien par le mouvement islamiste le 7 octobre 2023, menace d’embraser la région.

« Un prix de la paix pour l’UNRWA serait une reconnaissance appuyée de leur travail face à des situations politiques et économiques difficiles », estime le collectif.

L’UNRWA vient en aide à des millions de Palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et dans les pays voisins, mais une telle distinction ne manquerait pas d’ulcérer les autorités israéliennes qui l’accusent de connivence avec le Hamas.

L’agence onusienne pourrait éventuellement être récompensée conjointement avec son chef, l’Helvéto-italien Philippe Lazzarini.

Préserver l’ordre mondial
Une autre façon pour le comité Nobel d’aborder le Proche-Orient, mais aussi l’offensive russe en Ukraine serait de distinguer la Cour internationale de Justice (CIJ) chargée de résoudre les litiges entre États par la voie juridique plutôt que sur les champs de bataille.

Plus haute juridiction de l’ONU, cette cour basée à La Haye a notamment ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l’Ukraine et à Israël de suspendre ses opérations militaires à Rafah.

Des ordres restés sans effet sur le terrain, mais qui accroissent la pression sur ces pays au regard du droit international.

« La CIJ a apporté des contributions importantes », relève Henrik Urdal, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (PRIO).

« Bien sûr, ce n’est pas une cour qui dispose de pouvoir ou d’une structure pour imposer ses décisions, mais elle s’appuie sur la communauté internationale pour assurer le suivi de ses jugements », dit-il.

Spécialiste du Nobel, l’historien Asle Sveen penche, lui, pour un prix au secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres, éventuellement avec une des institutions dépendant de l’ONU.

© Presse.ca

Apwopo Angeline Michel

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