Le Brésil durcit ses règles d’entrée face à l’immigration illégale vers les États-Unis

La mort d’un ressortissant ghanéen a mis le feu aux poudres. Le Brésil durcit sa politique migratoire devant l’immigration illégale vers les États-Unis. Depuis lundi 26 août, pour certaines catégories de voyageurs, un visa est obligatoire, y compris pour une simple escale dans le pays. Le gouvernement Lula cherche à endiguer l’afflux de migrants sur son territoire. Avec un point noir, l’aéroport de Guarulhos, près de São Paulo, l’un des plus fréquentés d’Amérique latine.

Dans la zone de transit de l’aéroport de Guarulhos, le plus grand aéroport du Brésil, il y avait près de 500 personnes la semaine dernière, en majorité des femmes et des enfants, sans rien pour dormir et à peine de quoi s’alimenter. Ces migrants, souvent d’origine asiatique, sont orientés vers Guarulhos par des groupes criminels qui les incitent à y demander l’asile.

Le schéma est simple. S’ils obtiennent des papiers, ils peuvent entamer un très long voyage à travers la Colombie et jusqu’au Panama, à travers la jungle de Darien, dans l’espoir de rejoindre les États-Unis ou le Canda tout au bout du chemin. Le Brésil parle d’une augmentation exponentielle d’arrivées à Guarulhos : 60 fois plus de demandes d’asile qu’il y a dix ans.

Renforcer les effectifs de la police aux frontières

En état d’alerte, les autorités brésiliennes ont renforcé les effectifs de la police aux frontières afin de réduire les délais de traitement. Mais les ONG locales dénoncent une tragédie humanitaire, qui place les personnes migrantes sur le même plan que des criminels de droit commun.

Un rapport de la Défense publique du Brésil, un organisme qui propose une aide juridique aux plus démunis, a signalé « des situations répétées de violation des droits humains », notamment pour des enfants, des adolescents non accompagnés d’adultes ou des femmes « en situation d’extrême vulnérabilité ».

L’Organisation de secours des réfugiés d’Afghanistan, basée à São Paulo, a déploré le fait que le Brésil ait décidé de faire face à cette « tragédie humanitaire » en exigeant des visas pour les migrants. « Le trafic (de personnes) doit être combattu et les personnes en situation de vulnérabilité doivent être accueillies et non traitées comme des criminels », estime cette association, citée par l’Agence France-Presse.

 

©Rfi

Apwopo Angeline Michel

Ou ka gade tou

Ayiti/Eleksyon: San pèdi tan, manm bout KEP yo fòme biwo yo.

Nan mwens ke 24è, apre yo te fin prete sèman e estale kòm manm KEP …