Alors que la prochaine élection présidentielle aura lieu en octobre prochain au Brésil, le fils aîné de l’ancien président d’extrême droite qui purge une peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, a déclaré vendredi 5 décembre que son père avait décidé de lui « confier la mission de donner suite à [leur] projet pour la Nation ». Si sa candidature est confirmée par son parti, Flavio Bolsonaro, 44 ans, devrait alors affronter l’actuel président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.
Alors que la prochaine élection présidentielle aura lieu dans moins d’un an au Brésil, le sénateur Flavio Bolsonaro, fils de l’ancien président Jair Bolsonaro, a déclaré vendredi 5 décembre que son père, qui purge une peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, l’avait désigné comme son successeur politique.
« C’est avec une grande responsabilité que je confirme la décision du plus grand leader politique et moral du Brésil, Jair Bolsonaro, de me confier la mission de donner suite à notre projet pour la Nation », a écrit le fils aîné de l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) sur le réseau social X. « Je ne vais pas rester les bras croisés quand je vois l’espoir des familles être supprimé et notre démocratie succomber […]. Je me place devant Dieu et devant le Brésil pour remplir cette mission », a également ajouté Flavio Bolsonaro dans un court texte dans lequel il cite Dieu à cinq reprises, souligne notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard.
Une annonce sur fond de chamaillerie dans le clan Bolsonaro
Si sa candidature est confirmée par le Parti Libéral, sa formation politique, celui-ci devrait alors affronter l’actuel président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a confirmé qu’il briguerait un quatrième mandat en octobre dernier, après un premier passage à la fonction suprême de 2003 à 2010.
Cette annonce intervient alors que le clan Bolsonaro commençait à se chamailler pour savoir qui allait succéder à l’ancien président désormais incarcéré – Jair Bolsonaro a quatre fils qui ont embrassé la carrière politique -, mais elle a aussi vocation à couper l’herbe sous le pied de plusieurs gouverneurs de droite qui préparaient activement leur candidature pour le scrutin d’octobre 2026.
Reste que face à Lula, Flavio Bolsonaro est loin de faire figure de favori dans les sondages à ce stade. L’annonce de sa pré-candidature a même jeté un coup de froid dans les milieux financiers : alors que la Bourse de Sao Paulo battait des records depuis plusieurs jours, celle-ci a chuté de plus 4% vendredi 5 décembre.
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