L’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly est au centre d’un nouveau dossier judiciaire. L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a officiellement demandé au parquet d’engager des poursuites pour présumée fausse déclaration de patrimoine, une infraction prévue par les lois haïtiennes sur la transparence et la reddition de comptes.
Selon l’ULCC, les vérifications menées dans le cadre de son enquête auraient révélé des irrégularités dans les déclarations soumises par l’ex-chef d’État. La législation haïtienne impose à tout responsable public de déclarer avec précision l’ensemble de son patrimoine, incluant ses biens, ses revenus, ainsi que toute variation enregistrée avant, pendant ou après son mandat.
L’institution estime que les éléments réunis justifient désormais la mise en mouvement de l’action publique. La décision de donner suite ou non à cette recommandation appartient toutefois au parquet, qui n’a pas encore communiqué sur les étapes à venir.
Cette démarche survient dans un contexte où les questions de corruption, d’impunité et de gouvernance sont au cœur des préoccupations nationales. Plusieurs organisations de la société civile saluent déjà la recommandation de l’ULCC comme un signal fort, tandis que d’autres appellent à attendre la suite du processus judiciaire avant toute conclusion.
Si le parquet décide d’aller plus loin, Michel Martelly pourrait être appelé à répondre devant la justice des faits qui lui sont reprochés, dans un dossier qui s’annonce particulièrement sensible sur les plans politique et institutionnel.
Smith PRINVIL
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