Port-au-Prince, 9 décembre 2025 — La lutte contre la corruption s’est imposée au cœur du discours gouvernemental ce mardi, alors que le président du Conseil Présidentiel de Transition chacun a son tour, Laurent Saint-Cyr, a participé à une cérémonie officielle organisée à l’hôtel Karibe pour marquer la Journée internationale de lutte contre la corruption.
Placée sous le thème « S’unir aux jeunes contre la corruption : façonner l’intégrité de demain », la rencontre réunissait un large éventail de personnalités nationales et internationales. Parmi elles figuraient le directeur général de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), Me Hans Jacques Ludwig Joseph, le ministre defacto de l’Économie et des Finances, Alfred Métellus, le représentant politique du BINUH, Sancho Coutinho, ainsi que l’ambassadeur du Canada, André François Giroux. Des représentants du corps diplomatique, d’organisations internationales et de délégations de jeunes et d’élèves avaient également fait le déplacement.
Dans son intervention, Laurent Saint-Cyr a placé la transparence et l’intégrité au centre de l’action publique. Selon lui, la confiance citoyenne ne peut se reconstruire que sur des institutions fortes et un engagement durable à prévenir les dérives. Il a insisté sur le rôle déterminant de l’éducation dans la construction d’une culture de reddition de comptes, rappelant que les jeunes « sont à la fois acteurs et héritiers de cette lutte nationale ».
Laurent Saint-Cyr a salué le travail de l’ULCC et celui des institutions composant le système national d’intégrité, qu’il a décrits comme les « gardiens de la transparence, de l’intégrité et de la bonne gouvernance ». Il a plaidé pour que les organes de contrôle puissent travailler sans pression politique et pour que la justice applique la loi « de manière équitable pour tous, du simple citoyen aux plus puissants ».
Laurent Saint-Cyr a par ailleurs rappelé les mesures déjà engagées par les autorités de transition. Il a mis en avant la création, le 16 avril 2025, de pôles judiciaires spécialisés, dont l’un dédié à la répression des crimes et délits financiers complexes. Ces structures, a-t-il affirmé, doivent devenir pleinement opérationnelles pour renforcer la capacité de l’État à sanctionner les pratiques frauduleuses.
Cette démarche, coordonnée par la présidence et l’ULCC, s’inscrit dans un effort plus large visant à consolider l’État de droit et à mettre fin à l’impunité. Laurent Saint-Cyr a appelé à une coopération renforcée entre institutions afin de garantir une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques.
Alors que la corruption demeure l’un des principaux obstacles au développement du pays, la transition affiche ainsi une volonté affirmée d’y opposer une stratégie plus ferme et plus cohérente.
Smith PRINVIL
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