Au Bénin, l’opposant politique et ancien ministre délégué à la Défense Candide Azannaï a été placé en détention provisoire dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 décembre. Selon ses conseils, il est poursuivi pour « complot contre l’autorité de l’État » et « provocation directe à la rébellion ». Interpellé le vendredi 12 décembre dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’État avortée du 7 décembre 2025, il devient la première personnalité politique placée sous mandat de dépôt dans ce dossier.
Au Bénin, il est une heure du matin lorsque l’opposant politique et ancien ministre délégué à la Défense Candide Azannaï quitte la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Par-dessus son costume-cravate, il porte un gilet pare-balles noir. Des policiers lourdement armés l’escortent.
Avant de monter dans le véhicule de l’administration pénitentiaire, il salue plusieurs proches, dont sa fille, et lance : « Je suis un guerrier ».
Après huit jours de garde à vue, l’ancien ministre est officiellement inculpé pour « complot contre l’autorité de l’État » et « provocation directe à la rébellion ». Selon des sources judiciaires, ces poursuites s’inscrivent exclusivement dans le cadre de l’enquête liée à la tentative de coup d’État. Aucun autre détail n’a, à ce stade, été communiqué.
Candide Azannaï avait été interpellé il y a une semaine devant le siège de son parti politique, Restaurer l’Espoir (RE).
Cette arrestation intervient alors que le gouvernement a annoncé l’ouverture d’enquêtes destinées à retrouver les auteurs et commanditaires de la tentative de coup d’État du 7 décembre. Face aux faits, le chef de l’État, avait promis que cette « forfaiture ne restera pas impunie ».
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