Drones kamikazes à Pernier : l’État passe-t-il à l’offensive technologique contre les gangs ?

Ce jeudi 22 mai, le quartier de Pernier a été secoué par plusieurs explosions, attribuées à des drones kamikazes. Les frappes ont visé des habitations réputées proches du chef de gang Vitelhomme Innocent, figure centrale du crime organisé dans la zone. Une opération qui, sans confirmation officielle du bilan, marque un tournant dans la manière dont l’État — ou ses partenaires — choisit d’affronter les groupes criminels armés.

La zone est désormais bouclée par la Police nationale d’Haïti (PNH), qui garde le silence sur l’identité des auteurs, les moyens engagés, et les résultats obtenus. Cette opacité laisse place à toutes les spéculations, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que des actions ciblées de haute précision sont signalées dans les bastions de gangs ces dernières semaines.

S’agit-il d’une montée en puissance de la PNH avec des moyens technologiques jusqu’ici inédits ? Ou d’une intervention extérieure discrète, dans un contexte où la question de la souveraineté nationale reste brûlante ? En tout état de cause, si les drones deviennent un outil de lutte contre l’insécurité, cela ouvre un nouveau chapitre — à la fois prometteur et inquiétant — dans la guerre asymétrique qui se joue sur le sol haïtien.

Au-delà de l’événement, la population attend des réponses claires : qui frappe, pour quel objectif et avec quelles garanties pour les civils ? Le silence officiel nourrit la peur autant que l’espoir.

 

Smith PRINVIL

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