Le Collectif Défenseurs Plus a réagi à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2793, qui autorise le déploiement d’une force internationale en Haïti pour lutter contre les gangs.
L’organisation souligne que cette décision répond à une urgence sécuritaire majeure. La violence des gangs a atteint un niveau inédit, causant des milliers de morts, des déplacements massifs et de graves violations des droits humains. La Police nationale d’Haïti, affaiblie et sous-équipée, ne parvient plus à répondre seule à la crise. Le Collectif salue l’accent mis par la résolution sur le respect des droits humains et la mise en place de mécanismes de contrôle.
Toutefois, Défenseurs Plus rappelle les précédentes interventions internationales, marquées par l’introduction du choléra, des abus commis par des soldats de l’ONU et l’absence de renforcement durable des institutions locales. L’organisation exige cette fois une transparence totale, des mécanismes de plaintes accessibles et une tolérance zéro pour toute violation des droits humains.
Selon le Collectif, la crise sécuritaire n’est qu’un symptôme d’une crise politique plus profonde, marquée par le manque de légitimité et une gouvernance fragile. La force internationale, prévient-il, ne doit pas servir de soutien à un pouvoir sans assise populaire, mais ouvrir la voie à une transition politique crédible et inclusive, débouchant sur des élections transparentes.
Le Collectif appelle les dirigeants haïtiens à assumer leurs responsabilités et à profiter de cette intervention pour construire un consensus national. Il s’engage à surveiller l’application de la résolution 2793 et à documenter tout abus.
Pour Défenseurs Plus, la sécurité est un droit, mais la souveraineté nationale doit rester préservée.
Widmie Ange Labossiere
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