Irlande du Nord : le poison du racisme attise les braises de la violence

Ce mercredi 11 juin, l’Irlande du Nord s’est réveillée sous le choc d’une deuxième nuit de violences anti-immigrés. Dix-sept policiers blessés, six personnes arrêtées, des rues livrées à la haine. L’élément déclencheur : l’inculpation de deux adolescents pour tentative de viol. Le prétexte : leur supposée origine étrangère. Le fond : un racisme profondément enraciné, qui ne demande qu’une étincelle pour embraser les esprits.

Que des individus s’en prennent à toute une communauté pour les actes présumés de deux jeunes gens en dit long sur l’état de tension et de xénophobie latent dans certains pans de la société nord-irlandaise. Le langage n’a d’ailleurs pas laissé place au doute : la police évoque des « violences racistes », un terme que trop de responsables politiques hésitent encore à employer avec clarté.

Les manifestations violentes qui se multiplient ne sont pas de simples débordements de colère populaire. Elles sont l’expression d’un climat délétère, alimenté par des discours populistes, la désinformation, et le rejet de l’autre érigé en réflexe identitaire. Les immigrés deviennent les boucs émissaires d’une société en crise, où les fractures sociales, économiques et politiques peinent à se résorber.

L’Irlande du Nord, déjà marquée par une histoire douloureuse de divisions et de violences communautaires, ne peut se permettre de laisser germer un nouveau front de haine. Il est impératif que les autorités condamnent fermement ces actes, que justice soit rendue, mais aussi que les voix de la raison – celles qui prônent l’inclusion, la justice et le vivre-ensemble – prennent le dessus sur celles de la peur et du rejet.

Car les sociétés qui laissent le racisme s’installer dans leurs rues, dans leurs discours, et dans leurs institutions, finissent toujours par se détruire de l’intérieur.

Apwopo Emmnanuel Hubert

Ou ka gade tou

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