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Atik Ki Lye
Port-au-Prince, 15 mai 2025 – Le Centre Muse Haïti, en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), l’Office National de Partenariat en Éducation (ONAPÉ) et d’autres partenaires, a procédé ce jeudi au lancement officiel de la 4e édition de son concours national de dissertation. Cette édition, centrée sur le droit à l’éducation, intervient dans un contexte marqué par l’effondrement du système éducatif haïtien, durement frappé par l’insécurité généralisée.
La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités du secteur éducatif, dont le Directeur Général de l’ONAPÉ, Dr Hervé Boursiquot, qui a livré une allocution mettant en relief le rôle central de l’éducation dans la reconstruction du tissu social haïtien.
« L’éducation pour la paix devient une expression phare », a déclaré le Dr Boursiquot, fraîchement rentré d’une mission au Salvador où il a pris part à la réunion annuelle du Partenariat Mondial pour l’Éducation. « Ce concours est plus qu’une compétition académique. C’est une opportunité de semer l’espoir, de valoriser l’effort intellectuel et de forger une jeunesse consciente de ses droits. »
Cette 4e édition vise à stimuler la réflexion citoyenne chez les élèves du secondaire à travers tout le pays, en les invitant à écrire sur leur propre rapport à l’éducation en tant que droit fondamental. Un thème d’autant plus pertinent que des milliers d’enfants sont actuellement privés d’accès à l’école, en raison des violences armées et des déplacements forcés.
Les organisateurs du concours affirment vouloir en faire un espace d’expression et de résilience. « C’est une manière de dire que, malgré le chaos, la pensée ne se rend pas. L’école, même menacée, reste un pilier à défendre », ont-ils souligné.
Le concours, dont les inscriptions sont désormais ouvertes, se clôturera par une cérémonie de remise de prix prévue en août prochain. Les meilleures dissertations seront publiées et leurs auteurs bénéficieront de bourses d’études et d’accompagnement académique.
À l’heure où le pays traverse l’une de ses crises les plus profondes, le pari de miser sur l’intelligence de la jeunesse est audacieux — et nécessaire.
Smith PRINVIL
