La Cour suprême vient de trancher. Le Programme Humanitarian Parole, connu du grand public comme le « Programme Biden », est révoqué. Une décision brutale, impitoyable, qui trahit des centaines de milliers d’espoirs, au nom d’une politique migratoire rétrograde et déshumanisante. Derrière cette décision se cache la signature symbolique d’un retour : Donald Trump, réinstallé à la Maison Blanche depuis le 20 janvier 2025, qui fait désormais du démantèlement de toute avancée humaniste un pilier de son second mandat.
Face à ce recul dramatique des droits humains, Maxine Waters, députée démocrate de longue date, monte au front. Elle ne baisse pas les yeux. Elle ne cherche pas à plaire. Elle dit ce que beaucoup pensent : il est inacceptable que des familles entières, venues chercher refuge, dignité et avenir aux États-Unis, soient ainsi trahies par un système qui avait promis protection et légalité.
Le Programme Biden, initié avec l’ambition de combiner sécurité nationale et solidarité internationale, avait permis à plus de 500 000 ressortissants cubains, haïtiens, vénézuéliens et nicaraguayens d’échapper à la violence, à la pauvreté, à la persécution. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, avaient suivi les règles. Ils avaient cru en l’Amérique. Ils avaient joué le jeu de la légalité. Et aujourd’hui, on leur tourne le dos, sans remords, sans humanité.
Mais Maxine Waters, fidèle à ses combats, refuse de se taire. Dans un pays qui se targue d’être la terre des libertés, elle rappelle que la migration n’est pas un crime, que le respect de la loi ne peut pas être à géométrie variable, et surtout, que la compassion n’est pas une faiblesse mais une force. Elle dénonce, sans détour, une décision politique qui sacrifie la vie des plus vulnérables sur l’autel d’un populisme froid, indifférent, obsédé par une Amérique mythique et excluante.
Cette voix, celle de Maxine Waters, est plus que nécessaire. Elle est le dernier rempart contre une dérive autoritaire qui vise à redéfinir l’identité américaine sur la base du rejet, du tri, de la peur de l’autre.
À l’heure où l’histoire vacille, où les principes fondamentaux des droits humains sont bafoués par décret ou par silence complice, il faut des voix courageuses. Maxine Waters en est une. Écoutons-la. Et surtout, soutenons ceux qu’elle défend.
Smith PRINVIL