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Atik Ki Lye
De toutes les stars du cinéma du Troisième Reich, l’actrice Kristina Söderbaum fut la seule à subir des insultes après la guerre.
Elle incarna l’idéal féminin national-socialiste
Kristina Söderbaum fut la seule à subir jets de tomates et insultes après la guerre. Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle avait été l’une des actrices favorites du public : Suédoise aux cheveux blonds et à l’allure sportive, elle avait incarné l’idéal féminin national-socialiste. Entre 1937 et 1945, elle joua dans une dizaine de films propagandistes du Troisième Reich.
Dans Le Juif Süss, à la haine raciale, la Suédoise jouait le rôle d’une belle catholique violée par un affreux Juif, et qui, pour se purifier de cette souillure, se jeta dans les eaux d’une rivière. « La ‘‘noyée du Reich’’ était d’ailleurs le surnom de l’actrice, ses personnages subissant souvent ce sort », rappelle la spécialiste Isabelle Mity.
Symbole de l’antisémitisme du régime nazi
Son mari, le réalisateur nazi Veit Harlan, la maltraitait psychologiquement sur les tournages. Après la guerre, Kristina Söderbaum resta malgré tout à ses côtés lorsqu’il fut jugé – et relaxé – pour complicité de crime contre l’humanité. Mais quand elle tenta de remonter sur les planches, l’actrice affronta l’hostilité du public qui voyait en elle le symbole de l’antisémitisme du régime nazi. Elle mourut en 2001, à 89 ans.
Crédit :Géo
