Bangladesh: la démission de la Première ministre Sheikh Hasina célébrée par des millions de personnes

Des centaines de milliers de manifestants ont poussé la Première ministre à la démission, lundi 5 août. Cette décision a été célébrée par des millions de Bangladais dans la rue à Dacca, mais aussi partout dans le pays après près de quinze ans de règne sans partage de Sheikh Hasina.

Selon la police et les médecins, au moins 109 personnes sont mortes dans les violences qui ont ensuite éclaté dans la capitale. L’armée a annoncé reprendre la main pour mettre en place un gouvernement provisoire.

Au Bangladesh, ce lundi a été une journée historique. La Première ministre a fui en Inde tandis que sa résidence était saccagée par les protestataires. Les étudiants avaient baptisé le grand appel à la mobilisation comme « La longue marche sur Dacca ». Et le mouvement a dépassé leur espérance dans les rues, dès le début de la journée. « À cause du couvre-feu, tout le monde se faisait tirer dessus à chaque fois que les gens essayaient de se rassembler. On peut dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir de changement ou de résistance dans le cortège », raconte Omor Fayaz Tamim.

Cet étudiant à l’université de Dacca, manifestant dès les premières heures du mouvement début juillet, a ensuite vu le vent tourner. « Les événements ont pris une tournure différente vers midi. À ce moment-là, les gens avaient peur de voir l’armée tirer, comme nous étions encore en couvre-feu. Et puis l’armée a abandonné et laissé le cortège avancer et tout a tourné en faveur des manifestants », poursuit-il.

À l’annonce de la démission et de la fuite de Sheikh Hasina, des scènes de liesse ont éclaté dans les cortèges. « Tout le monde était très content que le régime soit tombé et que la Première ministre ait démissionné. Tout le monde participait à des marches de la victoire, les gens sautaient de partout, dansaient sur des tanks, enlaçaient les forces de l’ordre », décrit Omor.

Mais cette effusion de joie a été de courte durée. « Après, tout le monde s’est dirigé vers la résidence de la Première ministre et le Parlement du Bangladesh. À l’intérieur, c’était un vrai carnage, complètement chaotique. C’était initialement une scène vraiment joyeuse et cela s’est transformé en une réalité sinistre qui nous a montré rapidement que tout ne sera pas si simple », conclut-il.

©Rfi

Apwopo Angeline Michel

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