Echojounal Echojounal se jew zòrèy ou
Atik Ki Lye
Cap-Haïtien, 20 mai 2025 — Plusieurs enseignants et élèves du Lycée de la ville du Cap-Haïtien ont manifesté ce lundi dans les rues de la cité christophienne pour dénoncer l’agression subie par le professeur Williamson Saint-Fleur, plus connu sous le nom de « Mèt Kraze ». Le dimanche 18 mai, l’enseignant a été violemment passé à tabac par des agents de la Police Touristique (Politour) dans l’enceinte même de la Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption.
Munis de pancartes et scandant des slogans hostiles à la brutalité policière, les manifestants ont exprimé leur solidarité envers leur collègue et professeur. « Touche pa a yon pwofesè, se mete sistèm lan an danje », pouvait-on lire sur certaines affiches brandies par les élèves.
Outre leur indignation face à cet acte de violence, les enseignants et élèves ont profité de la mobilisation pour faire entendre une série de revendications : amélioration des conditions de travail dans les établissements scolaires publics, respect de la dignité des enseignants, et renforcement de la sécurité autour des institutions éducatives.
Selon plusieurs témoins, l’incident s’est produit alors que « Mèt Kraze » participait à la cérémonie commémorative du 18 mai, date marquant la création du drapeau haïtien. Les circonstances exactes de l’intervention policière restent floues, mais des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent clairement des agents en train d’agresser l’enseignant sans justification apparente.
À l’heure actuelle, aucune déclaration officielle n’a été émise par les autorités policières ou judiciaires locales sur cet incident, qui a choqué une large partie de la population capoise.
Les protestataires exigent des sanctions contre les agents impliqués et réclament des excuses publiques de la part des autorités concernées. Pour eux, cet acte de violence est un symptôme alarmant d’un climat de répression croissante contre les voix critiques et les figures engagées du secteur éducatif.
Smith PRINVIL
