Haïti/Société : 1,3 million de déplacés internes, un record dramatique

Jamais Haïti n’avait atteint un tel seuil. Selon le dernier rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 1,3 million de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays. Un chiffre vertigineux, reflet d’un chaos sécuritaire sans précédent dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, en proie à une recrudescence de la violence armée.

C’est un sombre record. Ce chiffre, le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire du pays, interpelle. Les gangs dictent leur loi, les familles fuient, les quartiers se vident. Les camps de fortune se multiplient, dans une indifférence nationale et internationale qui confine à la résignation.

Face à cette catastrophe humanitaire, la Directrice Générale de l’OIM, Mme Amy Pope, appelle les autorités haïtiennes à sortir de leur inertie. « Il est urgent d’agir pour limiter les dégâts », martèle-t-elle, quelques semaines après sa visite officielle en Haïti, où elle a rencontré des milliers de déplacés entassés dans des conditions indignes à Port-au-Prince.

Lors de cette mission, un accord de coopération a été signé le 14 avril dernier, marquant le renouvellement de l’engagement de l’OIM à soutenir Haïti. Mais cela suffira-t-il ? Sans une réponse politique cohérente, sans une volonté ferme de reprendre le contrôle du territoire, l’aide humanitaire risque de n’être qu’un pansement sur une plaie béante.

À l’heure où les chiffres s’accumulent, c’est toute une nation qui vacille. Ce ne sont pas seulement 1,3 million de déplacés — c’est Haïti elle-même qui est en errance.

 

Smith PRINVIL

Apwopo Emmnanuel Hubert

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