La masturbation : un plaisir, un secret, une pratique.

La masturbation, c’est tout simplement le fait de se donner du plaisir ou d’atteindre l’orgasme en stimulant ses parties intimes ou d’autres zones sensibles. On peut le faire seul ou avec quelqu’un d’autre. Loin d’être une bizarrerie, c’est une pratique très répandue, aussi bien chez les humains que chez de nombreux animaux, notamment les primates. Aujourd’hui, les sexologues la considèrent comme une activité sexuelle normale, même si les jugements sociaux et religieux ont varié selon les époques et les cultures.

Il existe plusieurs formes de masturbation : chez les enfants, elle peut apparaître comme un jeu de découverte ; chez les adolescents ou les adultes, elle devient une pratique volontaire pour atteindre l’orgasme. On peut aussi parler d’auto-érotisme, qui englobe les fantasmes, la pornographie ou d’autres formes d’excitation personnelle. Les techniques varient selon le sexe, l’anatomie ou simplement les envies : clitoris, vagin, pénis, anus… chacun explore à sa manière.

La masturbation apparaît très tôt dans la vie et devient fréquente à l’adolescence. Les enquêtes montrent qu’elle est l’une des pratiques sexuelles les plus universelles, surtout chez les jeunes hommes, mais aussi chez les femmes. Sa fréquence dépend de nombreux facteurs : l’éducation, la culture, la religion, la situation de couple… Dans certaines sociétés traditionnelles, elle est même vue comme un exercice bénéfique pour la santé. Ailleurs, elle reste entourée de tabous et de jugements moraux.

On a longtemps cru que la masturbation était une spécificité humaine. Faux ! Des singes, des chimpanzés, mais aussi des éléphants, des cerfs, des chiens ou des chats se masturbent également, parfois même avec des objets. Cela confirme que c’est un comportement naturel et partagé dans le règne animal.

Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent à dire que la masturbation n’a rien de dangereux. Au contraire, elle peut apporter relaxation, meilleure connaissance de soi et même améliorer la vie sexuelle. Mais attention : lorsqu’elle devient compulsive, elle peut révéler un mal-être plus profond, comme la solitude, l’anxiété ou l’hypersexualité. Certains hommes développent aussi une sensibilité particulière selon la façon dont ils se masturbent, ce qui peut compliquer leurs rapports sexuels.

Les positions religieuses restent très partagées. Le catholicisme la condamne moralement, même si certains admettent qu’elle puisse servir de prélude dans le couple. Dans le protestantisme évangélique, elle est généralement interdite, mais des nuances existent. L’islam l’interdit en principe, mais certains savants la tolèrent pour éviter la fornication. Le judaïsme y voit un gaspillage de la semence, et l’hindouisme la rejette pour les ascètes, mais pas forcément pour les autres croyants.

Pendant longtemps, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles, la masturbation a été diabolisée en Occident, associée à toutes sortes de maladies imaginaires. Mais avec la révolution sexuelle du XXe siècle, le regard a changé : aujourd’hui, elle est perçue comme une pratique courante, naturelle et même bénéfique pour beaucoup.

 

Widmie Ange Labossiere

Credit Photo: The Conversation.

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