Les Assises organisées à l’Hôtel Montana l’ont encore montré : les femmes veulent participer pleinement à la vie politique, mais le système continue de leur mettre des obstacles sur la route.
Intimidations, menaces, violences, marginalisation dans les partis… autant de réalités qui rappellent que, malgré les discours, la démocratie haïtienne n’est pas encore prête à accueillir toutes ses citoyennes à égalité.
La ministre defacto Pedrica Saint Jean l’a dit clairement : « Pa gen demokrasi san fanm. » Et elle a raison.
Un pays ne peut pas se reconstruire en laissant de côté la moitié de sa population. Les femmes haïtiennes sont présentes dans les communautés, dans les mouvements sociaux, dans toutes les crises — mais trop rarement là où se prennent les décisions.
Les Assises ont permis de parler, d’échanger, de proposer. C’est important. Mais le vrai défi commence maintenant : transformer ces paroles en actions concrètes, protéger les femmes qui s’engagent, renforcer leur place dans les espaces de pouvoir et combattre sérieusement les violences politiques.
Haïti n’a pas besoin d’un symbole. Elle a besoin de justice, de sécurité et de participation réelle. Et cela passe, d’abord, par le respect du droit des femmes à faire entendre leur voix et à exercer leur pouvoir.
La démocratie ne doit plus se dire inclusive :elle doit enfin le devenir.
Echojounal echojounal.net