L’opposition vénézuélienne a averti jeudi d’un exode sans précédent si le président Nicolás Maduro restait au pouvoir après sa réélection contestée, Washington mettant en garde le pouvoir contre toute tentative d’arrestation des leaders de la contestation.
« Si Maduro choisit de s’accrocher au pouvoir par la force […], nous ne pourrions que voir une vague migratoire comme nous n’en avons jamais vu auparavant : trois, quatre, cinq millions de Vénézuéliens en très peu de temps », a déclaré la cheffe de l’opposition María Corina Machado lors d’une vidéoconférence avec des médias mexicains.
Selon l’ONU, quelque sept des 30 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays en une décennie en raison de la crise économique et politique, à destination de pays latino-américains, mais aussi des États-Unis.
Le sujet est devenu un débat de politique intérieure dans de nombreux pays et notamment aux États-Unis.
Washington, qui est à la tête des sanctions contre le Venezuela, durcies depuis 2019, a haussé le ton jeudi, avertissant que l’arrestation des leaders de l’opposition pourrait « mobiliser la communauté internationale encore plus y compris les pays qui ne veulent pas trop faire de vagues » contre le Venezuela.
« Si Maduro fait cela, cela va unir la communauté internationale d’une manière dont il n’a pas idée et ses efforts pour la diviser et la fracturer auront complètement échoué », a estimé Francisco Mora, l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Organisation des États américains (OEA).
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