L’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA) : Le temps d’une ère nouvelle avec ses employés-cadres aux commandes.

Depuis des années, l’ONA souffre d’un déficit de leadership éclairé, notamment axé sur des résultats satisfaisants. En termes de planification, d’organisation, de contrôle et de coordination, les directions de l’ONA n’ont pas su établir une bonne gestion du personnel, des fonds et des biens de l’institution. Sur le plan financier, il n’y a pas eu de dispositions efficaces pour la collecte des cotisations ni de politique de placement significatif. Aucun plan à long terme, à court terme ou à moyen terme n’a été élaboré pour le recouvrement des fonds, des prêts hypothécaires et des cotisations. La politisation du portefeuille de crédit a rendu cette direction inefficace, incapable de présenter un plan réel de gestion des fonds alloués et de recouvrement des clients en défaut de paiement. En termes de performances financières, c’est-à-dire de rentabilité, revenus d’intérêt, coût de crédit et gestion des risques, la conformité opérationnelle laisse à désirer, et les résultats sont absents.

Sur le plan de la sécurité sociale, c’est un échec total. Certains observateurs, membres de la presse, du secteur privé des affaires et de la société civile ne cessent de clamer haut et fort que l’ONA a failli à sa mission principale. Des recherches poussées en ce sens révèleraient de nombreuses plaintes des assurés dans les couloirs de l’ONA, insatisfaits de la gestion et des services donnés..

Le contexte de crise économique actuelle nécessite un accompagnement du Conseil présidentiel provisoire et du bureau du Premier ministre pour aider l’ONA à poursuivre les responsables des anciens régimes, qui ont encore de l’influence, empêchant l’ONA, via son cabinet juridique, de poursuivre ceux et celles qui doivent de fortes sommes d’argent à l’Office. Il est primordial de comprendre qu’un organisme à caractère financier comme l’ONA doit être au service de la gestion des assurés et doit investir afin de produire des bénéfices. Tout bon administrateur doit faire fructifier les fonds de l’administration qu’il ou qu’elle dirige.

Il est à noter que l’ONA, à travers ses prêts octroyés, devrait participer à la relance économique de la société en renforçant son portefeuille de crédit au profit des grandes, petites et moyennes entreprises, en vue de stimuler la création d’emplois et de revenus, et de relancer la croissance économique du pays. Cependant, il y a lieu de se poser la question : la direction du portefeuille de crédit joue-t-elle vraiment son rôle en produisant un travail de qualité?

Au niveau de la direction de la sécurité sociale, désormais appelée direction de gestion des assurés, il y a une absence totale de plan élaboré pour la promotion du bien-être des assurés, pensionnés et employés. Presque toutes les dernières directions générales, à l’exception d’une seule, n’ont pas présenté de bilan, ce qui montre un manque flagrant de transparence et d’efficacité.

Dans cette conjoncture de crise humanitaire aiguë, une bonne gestion de l’ONA est indispensable pour éviter la faillite, qu’elle soit simple ou frauduleuse. La portée sociale de l’ONA est cruciale pour tous les membres de la société haïtienne qui ont leur argent déposé dans les caisses de cette institution. Le troisième âge est difficile partout dans le monde, et particulièrement en Haïti, où la société manque de nombreuses ressources. Il est absurde de laisser la gestion de cette institution entre les mains de personnes incompétentes.

Il est crucial de rappeler l’importance de placer à la tête de cette institution un directeur général honnête, compétent et issu des rangs de l’institution. Cette personne doit être proactive dans l’amélioration des conditions d’existence des assurés, pensionnés et employés, sinon, la société haïtienne risque de s’enfoncer davantage dans les méandres complexes du déséquilibre et de l’inégalité.

Lorsqu’il s’agit de demander la reddition de comptes, ceux et celles qui le font sont souvent mal vus. Aucune société ne peut prospérer sans résultats ni contrôle rigoureux des fonds gérés. Dans cette optique, lors du salon du droit réalisé le vendredi 21 juin en cours, le président de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif et le directeur général de l’ULCC ont souligné la nécessité de sanctions en cas de dérives. L’ULCC, selon son directeur général, combat les pratiques dolosives et pernicieuses. La représentante des Nations Unies a déclaré que tout citoyen doit s’impliquer dans la demande de redevabilité. Cela inclut non seulement la gestion de tout administrateur, mais aussi la qualité de leur gestion. Il faut établir des bases solides dans tous les domaines de la vie publique. C’est une exigence légale, sociale et citoyenne, comme l’a souligné le représentant des barreaux d’Haïti.

À l’ONA, un dirigeant peut clamer son innocence, mais comme le dit l’adage juridique : « Tout individu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie. » Il faut un audit à l’ONA. Le devoir de citoyen l’impose et les employés de l’ONA l’exigent en vertu de la loi et des règles éthiques et déontologiques.

Également, sans trop s’atteler à demander des comptes, il n’est pas superflu de présenter le plan ci-dessous pour aider la société et particulièrement l’ONA à se redresser :

a) Recouvrer indistinctement tous les fonds tombés en délinquance.
b) Faire des investissements à caractère social conformément aux objectifs de l’accord du 3 avril 2024.
c) Améliorer les services traditionnels aux couches vulnérables : pensionnés, assurés et employés. Les retombées de la violence urbaine ont un impact majeur sur la vie de ces catégories, entraînant des pertes humaines, des délocalisations, des déménagements forcés et des séparations familiales, tuant ainsi les liens sociaux et plongeant les personnes dans des conditions de vie déshumanisantes.
d) Restructurer les directions Portefeuille de crédit, ONA-PAM, ONA-FANM, ONA-ETUDIANT, ONA-POLICE afin de prêter de l’argent à ces groupes vulnérables pour qu’ils puissent créer des PME et rembourser les prêts avec intérêt. L’État est le garant des institutions républicaines, et cela doit se faire en faveur des plus faibles et démunis. Il est temps d’agir avec détermination pour rétablir la justice sociale à travers les organismes de sécurité sociale.

Pour implémenter ces idées, il est également nécessaire de poursuivre les administrateurs qui ont gaspillé les fonds de l’ONA en effectuant un audit de leur gestion et en punissant les coupables. Certains directeurs de l’ONA affirment leur innocence, mais seul un audit, comme celui réalisé par la CSCCA, peut établir les responsabilités. L’ONA a toujours été miné par une corruption infernale par des hommes et des femmes politiques. Pour corriger cet état de fait, seul un employé, s’agissant du sexe masculin et féminin, compétent, soucieux et pragmatique, connaissant les rouages de l’Office, peut obtenir des résultats satisfaisants.

Les bilans ont démontré que seuls les directeurs généraux ayant fait carrière dans l’institution sont les mieux préparés et expérimentés pour gérer les problèmes complexes de l’Office. Les temps ont changé. Le syndicat, les groupes organisés et l’ensemble des employés conscients parlent d’une seule voix pour réclamer : « ONA pou Pitit ONA ». Il est temps de combler le passage à vide à l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA) en plaçant des employés-cadres compétents à sa tête.

Pour les structures syndicales et les groupes organisés :

Rubson BRUMAIRE
Jean Maudrel J. LESTIN
Germain BELDORIN

Apwopo Emmnanuel Hubert

Ou ka gade tou

Ayiti/Eleksyon: San pèdi tan, manm bout KEP yo fòme biwo yo.

Nan mwens ke 24è, apre yo te fin prete sèman e estale kòm manm KEP …