Virus: Qu’est-ce que Powassan, ce virus mortel transmis par les tiques ?

Quelles sont les principales caractéristiques de la maladie de Powassan ?

Causes

Le virus de Powassan est un flavivirus transmis par les tiques qui provoque la maladie de Powassan. L’agent pathogène est enveloppé, avec un génome composé d’ARN monocaténaire à polarité positive. Le virus tient son nom de la ville de Powassan, en Ontario, où il a été découvert en 1958. Deux types de virus de Powassan ont été recensés en Amérique du Nord : les virus de Powassan de lignée 1 (prototype) et de lignée 2 (virus de la tique du cerf). Les deux lignées sont impossibles à distinguer d’un point de vue sérologique, et appartiennent donc à la même espèce virale.

Signes et symptômes

La plupart des personnes infectées ne présentent que des symptômes pseudo-grippaux légers, voire aucun symptôme. Le délai entre la piqûre de tique et l’apparition des symptômes varie d’une semaine à un mois. Les premiers symptômes sont la fièvre, les maux de tête, les vomissements et un état de faiblesse général. Les symptômes les plus graves incluent la confusion, la perte de coordination, les difficultés d’élocution et les convulsions. Certaines personnes peuvent développer une maladie grave de type encéphalite ou méningite.

 

Gravité et complications

La maladie de Powassan peut être bénigne ou grave. Parmi les personnes souffrant d’une forme grave de la maladie avec des symptômes sévères, une sur 10 meurt. Environ 10 % des cas graves qui développent une encéphalite (inflammation du cerveau) causée par le virus de Powassan sont mortels, et près de la moitié des personnes qui survivent à la maladie souffrent de problèmes neurologiques à long terme tels que des maux de tête à répétition, une perte de la masse musculaire et des troubles de la mémoire.

 

Épidémiologie

Généralités

Les cas de maladie de Powassan sont rares, mais les infections sont endémiques dans le nord du Midwest (États-Unis), au Canada et dans l’extrême-est de la Russie. C’est le seul virus transmis par les tiques à être endémique en Amérique du Nord. Les cas se produisent principalement à la fin du printemps, au début de l’été et au milieu de l’automne, lorsque les tiques sont le plus actives sous l’effet de la chaleur. L’incidence saisonnière dépend de l’activité des tiques vectrices. L’incidence la plus élevée est relevée en zones rurales et forestières, des mois de juin à septembre. Seuls 21 cas de maladie de Powassan ont été recensés au Canada depuis 2017 : le risque de contracter la maladie y est donc très faible. Les hommes et les enfants s’infectent plus fréquemment, peut-être du fait qu’ils ont tendance à passer plus de temps à l’extérieur. Jusqu’à 27 cas ont été recensés en Amérique du Nord depuis 1958.

Période d’incubation

La période d’incubation du virus de Powassan varie d’une à quatre semaines.

Réservoir et transmission

Par sa piqûre, la tique à pattes noires ou tique du cerf est souvent responsable de la transmission de la maladie à l’homme. Elle se nourrit principalement du sang de la souris à pattes blanches et du cerf de Virgine, ce qui en fait les réservoirs les plus courants transmettant le virus de Powassan à la tique à pattes noires ou tique du cerf. Les autres tiques connues pour propager la maladie sont la tique de la marmotte et la tique Ixodes marxi, qui piquent rarement les humains. Les tiques peuvent se fixer à n’importe quelle partie du corps, mais on les trouve souvent dans les zones difficiles à voir telles que l’aine, les aisselles ou le cuir chevelu. Les aires de répartition traditionnelles des tiques s’étendent, et l’incidence de la maladie de Powassan augmente. Cette maladie ne peut se propager d’une personne à l’autre, l’homme étant considéré comme un hôte « cul-de-sac ». La maladie de Powassan peut toutefois se transmettre par transfusion sanguine. C’est pourquoi les personnes dont l’infection par le virus de Powassan est confirmée doivent s’abstenir de donner leur sang dans les six mois suivant la maladie.

Prévention et contrôle

La prévention du virus de Powassan repose très largement sur les mesures de protection individuelle visant à réduire l’exposition aux tiques infectées.

Réduisez les habitats des tiques autour de chez vous en entretenant bien votre pelouse et votre jardin pour les maintenir à distance.

Protégez-vous contre les piqûres de tiques, notamment en portant des vêtements de couleur claire qui permettent de les repérer plus facilement, en vous couvrant davantage pour sortir (chemise à manches longues, pantalon et chaussures fermées), et en utilisant un répulsif contenant du DEET ou de l’icaridine.

Connaître les gestes à adopter en cas de piqûre de tique peut également limiter les risques d’infection par le virus de Powassan. Il convient de retirer rapidement la tique accrochée à votre peau à l’aide d’une pince à épiler propre, de désinfecter la zone avec de l’alcool ou un désinfectant pour les mains, de conserver l’insecte et de noter la date de la piqûre.

Vaccination

Il n’existe pas de vaccin permettant de prévenir la maladie de Powassan. La meilleure prévention consiste à se prémunir contre les piqûres de tiques.

Traitement

Il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique contre la maladie de Powassan. Les personnes qui ne développent pas de symptômes ne nécessitent aucun traitement. Les personnes présentant des symptômes graves doivent être hospitalisées pour recevoir des liquides par voie intraveineuse (pour rester hydratées), une assistance respiratoire (aide à la respiration) et des médicaments pour réduire l’œdème cérébral.

©:CCNMI

 

Apwopo Angeline Michel

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