Stage obligatoire pour les diplômés : un pari sur la jeunesse, un devoir de justice sociale

En lançant le projet « Accès obligatoire au stage professionnel », le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) amorce une révolution silencieuse mais fondamentale. Car dans un pays où le diplôme est trop souvent le dernier arrêt avant le chômage, instaurer un accès encadré au monde professionnel n’est plus un luxe : c’est une nécessité vitale.

Le ministre Georges Wilbert FRANCK, en initiant ce dispositif, place l’État face à l’une de ses responsabilités majeures : celle d’assurer à la jeunesse un avenir autre que l’exil, l’errance ou la résignation. Grâce à ce programme, les jeunes diplômés pourront désormais effectuer des stages en entreprise – publique comme privée – en bénéficiant d’un encadrement légal, d’une attestation professionnelle et d’un permis de travail. Une première dans un pays où l’informel et l’arbitraire ont trop souvent dicté les règles du jeu.

Mais au-delà des chiffres – 40 000 places de stages annoncées – c’est un véritable changement de paradigme qui se profile. Ce projet pilote, encadré par une structure légale et soutenu par des outils technologiques comme le Service Public de l’Emploi, vise à rétablir un lien organique entre formation, compétence et emploi. Il s’agit de transformer le stage en un levier d’insertion, et non en simple formalité.

Désormais, les entreprises haïtiennes ont un rôle central à jouer. Collaborer avec l’État dans ce projet, c’est investir dans l’avenir collectif. C’est comprendre que le développement ne viendra pas des promesses, mais de l’engagement concret auprès de cette jeunesse formée, frustrée, mais encore debout.

Haïti n’a pas besoin de pitié, elle a besoin de politiques audacieuses. Celle-ci en est une.

 

Smith PRINVIL

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