Pose de la première pierre du Centre d’Accueil et de Réinsertion pour Enfants en Situation de Rue à Tabarre
Le 21 mai 2025, une lumière s’est levée sur l’une des réalités les plus sombres de notre société : celle des enfants abandonnés aux marges de la vie urbaine, livrés à la violence, à la faim et à l’indifférence. En posant la première pierre du Centre d’Accueil et de Réinsertion pour Enfants en Situation de Rue à Tabarre, la Police Communautaire et le FAES ont lancé un message fort : celui d’un engagement concret, structurant, et profondément humain envers l’enfance vulnérable.
Ce centre, premier du genre en Haïti, sera bien plus qu’un simple abri. Il incarne une vision — celle d’une société qui refuse de détourner le regard. Doté d’une capacité initiale d’accueil de 50 enfants de 5 à 18 ans, il offrira un espace sûr, une alimentation digne, un accompagnement éducatif et psychosocial, mais aussi un horizon d’espoir.
Parce que derrière chaque enfant en situation de rue, il y a une histoire de rupture, mais aussi un potentiel à reconstruire, ce centre ambitionne une réinsertion progressive, respectueuse de chaque parcours. Une attention particulière sera portée aux jeunes filles, dont la vulnérabilité appelle des mesures renforcées de protection et de promotion de leurs droits.
En bâtissant cette structure à Tabarre, les autorités impliquées — le FAES, la Police Communautaire, et une coalition d’institutions nationales et internationales — posent un acte fondateur. Elles affirment qu’en Haïti, la dignité de l’enfant ne peut plus attendre. Que l’enfance, même brisée, mérite une seconde chance.
Ce projet est aussi un rappel à notre responsabilité collective. Car une société se juge à la manière dont elle traite ses enfants les plus fragiles. Et aujourd’hui, c’est toute une nation qui est appelée à se tenir aux côtés de ceux qu’on ne voit pas, de ceux qu’on n’écoute pas : les enfants de la rue.
Le chemin sera long, les défis immenses. Mais ce centre est une promesse. Celle d’un avenir où aucun enfant ne dormira plus sur le béton froid de l’oubli.
Smith PRINVIL