Le 22 septembre prochain, le Théâtre du Châtelet à Paris accueillera la 69e cérémonie du Ballon d’Or, vitrine étincelante d’un football européen toujours plus spectaculaire… et toujours plus déconnecté de certaines réalités du sport mondial.
Organisé par France Football, cet événement consacre chaque année les « meilleurs » joueurs ayant évolué en Europe. Mais derrière les paillettes, une question persiste : à qui profite vraiment cette grand-messe du football ? Dans un monde où l’essentiel du pouvoir médiatique et économique est concentré entre les mains de quelques clubs et ligues, le Ballon d’Or reflète moins le mérite global que les dynamiques de marketing, d’influence et de storytelling.
Le football africain, sud-américain ou asiatique, malgré ses talents bruts et ses exploits quotidiens, reste largement invisible dans cette logique eurocentrée. Pire encore, les critères de sélection, opaques et souvent contestés, peinent à convaincre même les plus fervents amateurs du ballon rond.
Alors que les inégalités dans le football ne cessent de s’accentuer, cette 69e édition du Ballon d’Or s’annonce comme un spectacle attendu mais prévisible. Une célébration du talent, certes, mais aussi un rappel des déséquilibres systémiques qui gangrènent le sport roi.
La reconnaissance du mérite ne devrait pas être tributaire d’un passeport, d’un club de prestige ou d’une machine à clics. Il est temps que le football récompense l’ensemble de ses artisans, et pas seulement ceux qui brillent sous les projecteurs européens.
Smith PRINVIL
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