Garry Conille et ses Diasporas : quelles perspectives pour les désespérés ?

Beaucoup répètent que la diaspora haïtienne pourrait jouer un rôle crucial en tant que catalyseur de changement pour Haïti. Elle est perçue comme un atout important pour les efforts nationaux visant à résoudre les crises auxquelles le pays est confronté depuis longtemps.
Dans cette optique, le Premier ministre Garry Conille, membre de cette diaspora, estime que tout changement de paradigme dans la crise de gouvernance actuelle du pays doit passer par ses pairs. En tout cas, le discours dominant affirme que Garry Conille arrive avec un grand nombre de membres de la diaspora pour occuper des postes clés dans l’administration publique, au détriment des cadres internes du pays, qui maîtrisent certainement mieux la situation actuelle.

Plusieurs ministres, notamment le ministère de l’Économie et des Finances et du ministère de la Planification et de la Coopération Externe, deux ministères régaliens, ainsi que des directeurs généraux internes des ministères, sont déjà en poste. Quelle est la feuille de route et quel est le bilan après sept semaines de gouvernance ? Quels sont les signes annonciateurs de la construction de cet avenir durable et prospère dont nous rêvons tous ?
Pour l’instant, le solde du bilan montre que quatre ministres sont empêchés de regagner leur poste : le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, le ministre de l’Industrie et du Commerce, le ministre de l’Agriculture et des Ressources naturelles, et le ministre de l’Économie et des Finances. Le plus grand centre hospitalier du pays reste encore fermé, et le Premier ministre a failli perdre la vie sous les balles des bandits. Aux yeux de la population, la force multinationale semble inefficace. Les grands axes routiers, au nord et au sud, sont encore bloqués. Les bandits ont pris le contrôle d’autres commissariats et de quartiers, comme Thomazeau, par exemple. Jusqu’à présent, aucun comité de vérité, de justice et de répartition, le minimum requis, n’a été mis en place pour dédommager les victimes. Les conférences de presse, les notes et les messages incessants des groupes syndicaux de plusieurs organismes, demandant au Premier ministre de nommer des cadres internes à la tête des institutions comme prévu, se multiplient dans tous les médias. Les familles pauvres des quartiers défavorisés restent encore sous les tentes dans les camps de déplacés, sans aucun espoir à travers des actions concrètes du gouvernement dirigé par Garry Conille et ses diasporas.
La plaidoirie pour l’intégration de la diaspora dans la vie politique en Haïti est louable. De nombreux membres de la diaspora ont été victimes de pratiques d’exclusion. Le développement économique du pays et sa viabilité politique dépendent, en grande partie, de leurs qualifications et compétences. Cependant, jusqu’à présent, les défis en termes de besoins de la population semblent gigantesques pour les membres de la diaspora déjà intégrés.

Est-ce un problème de maîtrise de la situation ?
Après l’échec de trente-trois mois du gouvernement d’Ariel Henry et de ses alliés, SDP, FUSION, INITE, et autres, cette transition représente une opportunité qu’Haïti ne doit pas manquer pour recréer l’espoir. Il est crucial que le Premier ministre comprenne qu’une synergie entre la diaspora et les forces vives de l’intérieur est nécessaire. La situation du pays étant alarmante, les novices risquent de ne pas saisir pleinement les nuances et les besoins du moment : la sécurité et la réinstauration de l’espoir. La nomination des ministres, des directeurs internes des ministères et des organismes autonomes et déconcentrés, sans une maîtrise suffisante de la situation actuelle, pourrait compromettre la transition. Ce serait dommage pour tous les désespérés du pays. Le temps est venu pour faire preuve de sagesse et de bon sens.

Rubson BRUMAIRE

Apwopo Emmnanuel Hubert

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