Pourquoi les jeunes basculent-ils dans la délinquance ?

La délinquance juvénile, c’est quand un enfant ou un ado commet des actes interdits par la loi. Dans beaucoup de pays, il existe même des procédures spéciales pour traiter ces situations, car on considère que les jeunes ne doivent pas être jugés comme des adultes. Le phénomène attire l’attention des chercheurs et des institutions, car il reflète à la fois des problèmes sociaux, familiaux et éducatifs. Comprendre pourquoi les jeunes basculent dans la délinquance est donc essentiel pour mettre en place des solutions efficaces.

Les origines de la délinquance sont souvent liées à plusieurs facteurs. Du côté de la famille, l’absence de surveillance, les conflits permanents, les violences à la maison ou encore le manque d’affection créent un terrain favorable. À l’école, les échecs à répétition, le rejet de l’autorité ou le désintérêt pour les études poussent certains jeunes vers des comportements à risque. Enfin, le milieu social joue aussi son rôle : grandir dans un environnement insécurisant, mal encadré ou subir l’influence de « mauvaises fréquentations » peut peser lourd dans la balance.

La délinquance n’apparaît pas du jour au lendemain, elle suit souvent des étapes : une première phase où les comportements déviants émergent, puis une intensification, et parfois une aggravation. Mais l’histoire n’est pas figée. De nombreux jeunes parviennent à décrocher de cette spirale grâce à une amélioration de leur cadre familial ou social, ou encore grâce à des opportunités de formation et d’emploi. Le désistement, autrement dit la sortie de la délinquance, est une réalité possible.

Il ne faut pas oublier que derrière un acte délinquant, il y a souvent un enfant ou un adolescent en difficulté. Ses gestes traduisent un mal-être ou un danger plus large. C’est pourquoi de nombreux experts insistent sur la nécessité d’adopter une approche centrée sur l’enfant. Prévenir la délinquance dès la petite enfance, c’est en réalité répondre à des besoins de protection, de reconnaissance et d’intégration. Un mineur délinquant est bien souvent un mineur en souffrance.

Pour lutter contre la délinquance juvénile, les solutions doivent être globales. Renforcer le rôle des familles, améliorer la qualité de l’enseignement, donner plus de place à l’intégration communautaire : voilà des leviers essentiels. Les Nations unies insistent d’ailleurs sur l’importance de mettre en place des politiques de prévention innovantes et de miser sur l’épanouissement des jeunes dès leur plus jeune âge. Des dispositifs comme la justice de proximité, qui rapproche les tribunaux des quartiers, ou encore la thérapie multisystémique (TMS), qui aide les familles à mieux gérer et soutenir leurs enfants, vont aussi dans ce sens.

Pour finir, la délinquance juvénile est un phénomène complexe qui touche à la fois la famille, l’école et la société dans son ensemble. Il ne suffit pas de punir, il faut surtout prévenir et accompagner. La clé passe par une approche humaine et globale : redonner confiance aux jeunes, renforcer le tissu social et offrir de vraies chances d’avenir. C’est à ce prix que l’on pourra casser le cercle vicieux de la délinquance et permettre à chaque adolescent de trouver sa place dans la société.

 

Widmie Ange Labossiere

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