Cuba nettoyait mercredi ses rues inondées et jonchées de débris alors que l’ouragan Melissa, après avoir provoqué la mort d’au moins 20 personnes à Haïti et dévasté des pans entiers de la Jamaïque, se dirige désormais vers les Bahamas.
Certains pans de maisons se sont effondrés, des toits de tôles tordus par les vents violents sont à terre, et la ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisant au sol. Des rivières alentours sont sorties de leur lit et par endroits l’eau atteint la taille. Là, des moutons noyés gisaient sur l’asphalte.
Melissa se trouve désormais au large des côtes est de Cuba accompagné de vents à 155 km/h, mais des pluies torrentielles continuent de s’abattre sur l’île, selon le centre national des ouragans (NHC).
Melissa a pris la direction des Bahamas où une dangereuse tempête est attendue dès aujourd’hui, selon le NHC, et se dirigera ensuite vers les Bermudes, qu’il devrait atteindre jeudi soir, avec un léger renforcement possible.
« Destruction immense »
Le président cubain Miguel Diaz-Canel a déclaré que l’ouragan avait causé des « dégâts considérables » mais n’a pour l’heure déploré aucun bilan humain.
Haïti, pas directement frappé par le centre de l’ouragan mais sévèrement touché par de fortes pluies, au moins vingt personnes, dont dix enfants, sont mortes et dix sont portées disparues, selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre.
La crue de la rivière La Digue a emporté plusieurs maisons dans la localité côtière de Petit-Goâve, selon des habitants. « Des personnes ont été tuées, des maisons emportées par les eaux », a confié l’un d’eux, Steeve Louissaint, à l’AFP.
Trois personnes sont mortes au Panama, trois en Jamaïque et une en République dominicaine.
L’ouragan Melissa est le plus puissant à toucher terre en 90 ans quand il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, soit le plus élevé sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents soutenus d’environ 300 km/h.
« Il y a eu une destruction immense, sans précédent des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie », a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.
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